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Paul KABUDOGO RUGABA

Quand le journal Afrique Intelligence s’impose en cheville ouvrière du génocide des Banyamulenge

Dernière mise à jour : 20 févr. 2023



Ému et conscient de la forte dose du poison de la haine administrée par le journal Africa Intelligence (AI) contre les Banyamulenge à travers son article qui présente un simulacre d'enquête attribuée au FBI sur le prétendu financement du groupe d’auto-defense civile Twirwaneho par la diaspora, un déplacé interne de cette communauté dont la femme a été tuée et ses vaches emportées s'est fendu d'une réaction spontanée: «Connaissant le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda, ce n'est certainement pas d'un média français que les Banyamulenge attendraient le salut».


Africa Intelligence se moque de l’intelligence Africaine lorsqu’il déplace le bat et feint de ne voir ni tort ni préjudice de la part des communautés dites "humanitaires" qui ont brillé par sa ségrégation et la partialité en refusant de l'aide aux sinistrés Banyamulenge (à l'exemple des déplacés de Bwegera, à Baraka et de Bibokoboko, à Baraka) en raison de leur faciès, pas du tout moche, mais détestés par jalousie. Les journalistes Olivier Liffran et Antoine Rolland sont irrités par le fait que la diaspora agit comme une alternative viable à ces ONG et agences onusiennes qui se sont montrés de plus en plus indifférentes et vigoureusement hostiles à l'égard des Banyamulenge.


Décidément, Africa Intelligence semble marcher sur les traces du polémiste journaliste et écrivain français, Charles Onana, déjà mis en examen pour contestation de crime contre l’humanité, notamment pour ses propos niant le génocide des Tutsi au Rwanda par les Hutu en 1994 (dans son livre Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise). Par ce geste intentionnellement posé dans l'espoir de couper de l'aide aux victimes de désastres causés par les MAI-MAI, il confirme ce que la communauté Banyamulenge savait déjà, à savoir le ralliement des médias français du côté de ses bourreaux. Un ralliement qui s'est longtemps traduit par « l’omerta » sur la persécution dont elle est victime !


Africa Intelligence qui s'est certainement réjouie d'apprendre que le premier cas de malnutrition de l'histoire des Banyamulenge a, enfin, vu le jour (en 2019) du fait des conditions de précarité leur imposées par une coalition des groupes armés qui sont en fait des milices des FARDC, fronce les sourcils sur l’initiative visant à réduire au minimum le nombre de décès liés à la faim et à la malnutrition. En effet, si l’on devait compter le nombre de fois qu’Africa Intelligence s'est abstenue de relayer les attaques MAI-MAI sur les Banyamulenge, et sur des convoi des vivres à leur secours, on en finirait pas. Ce qui suggère que cet acte de chantage qui prend pour cible la diaspora Banyamulenge, et pas leurs bourreaux, est une continuité des actions de menace existentielle contre ladite communauté.


Par son éditoriale diffamatoire, Africa Intelligence a officialisé la guerre médiatique qui était déjà une réalité dans les réseaux sociaux contre les Banyamulenge. Sinon, la ligne éditoriale d’AI ne devrait-elle pas aller dans le sens de ramener à la raison le gouvernement de la RDC de prendre conscience et d’assumer ses responsabilités pour protéger les minorités discriminées et d'inciter les organisations humanitaires à abandonner sa politique discriminatoire à l'égard des victimes tutsi Banyamulenge ? On voit bien qu’il est hanté par l’obsession de savoir pourquoi ils survivent et ne meurent pas tous au lieu de chercher comment est-ce qu’on pourrait les secourir. Pourquoi choisit-il de s’inscrire dans la logique inversée de détruire l’espoir de survie que plaider pour la cause de la paix ? Pourquoi chercher détruire à tout prix le sens de l’humanisme qui continue à rayonner au sein des personnes ressortissants des hauts-Plateaux plutôt que de l’appuyer ? Notons qu’on vu encore cette façon de voir les choses de médias français quand ils étaient affligés par le fait que le M23 se comportaient en armée disciplinée. Les médias qui la gardent cousu devant des scènes horribles de lynchage et du cannibalisme en public dont les Tusi, du sud-Kivu et du Nord-Kivu sont victime mais on voit des soubresauts très enthousiastes et étalement des puissants amplificateurs pour un présumé massacre de Kishasha à mettre sur le dos de M23. Quel bel exemple donne les médias de la France, pays civilisateur et de liberté d’expression, garant des valeurs universelles ?


On se souviendra que c’est une journaliste française, Sonia Rolley qui, en 2019, a été la première à constater que sur les haut plateau , il se passait des massacres sans nom, mais elle refusera, par la suite, de couvrir les évènements pour motif que ses relations avec le pouvoir de Kinshasa n’étaient pas en bon terme. Il y a une part de vérité quand on sait que Kinshasa incendie en cachant la fumée. Il ne veut pas qu’on sache la désolation semée par son armée les FARDC et ses milices Maimai sur les tutsi. Toutefois, en tant qu’envoyée spéciale de RFI en RDC, Sonia a enquêté sur les massacres dans la province du Kasaï et elle publié un documentaire étayé par des vidéos de militaires congolais en train de commettre des exactions. Elle continue à rapporter sans être inquiète tous les tumultes au sein du gouvernement de la RDC. On la suit sur twitter. Jusque en 2022 son accréditation était valide en. En quoi alors les seuls événements des massacres de Banyamulenge seraient -ils pour elle plus dangereux à reporter ?


Cette attitude s’observe également dans d’autres presse et radio comme la Radio Okapi qui est la radio de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Cette radio a préféré garder un silence absolu face aux tourments dont les tutsi du Congo sont objets pendant des décennies. Son objectif théorique était de donner accès à une information vérifiée dans le contexte d'un pays divisé par la guerre des grands lacs. Elle se voulait afficher une apparence de la radio de la paix, mais pour les communautés de l’Est de la RDC en perpétuelle persécution, c’est tout autre : Elle est la fréquence de l’indifférence. Cela n’est pas aussi surprenant si on tient compte de ses origines et de son essence. Sa création fait suite au rôle de la radio des Mille Collines, station du régime génocidaire, lors du génocide des tutsi du Rwanda de 1994. Elle a été rebaptisée radio hirondelle une fois en RDC. La Radio Okapi n’est en fait qu’une continuation de la radio Mille colline, certes avec moins des messages incitatifs mais avec une partialité marquée tout aussi nocive.


Une autre radio qui, cette fois-ci, s’est démarquée non pas par son mutisme mais par les mensonge, c’et le Canal Afique (Channel Africa), branche Swahili, qui diffuse à partir de Johannesburg. Cette radio a un journaliste du nom Wintalo Wilonja qui est de souche Babembe, Sud-Kivu. On comprend naturellement sa dévotion pour les Maimai. C’est un désinformateur certifié qui écervele dont le soutien à cette milice terroriste est manifeste. Cependant, sont influence est moins virulent que celui de l’Africa Intelligence.


Mr. Olivier Liffran, que les partisans de Moïse Katumbi n'hésitent pas d'appeler « la honte de la presse », qui se présente aussi comme spécialiste des infrastructures, mais qui n’a pas trouvé utile de dénoncer la destruction des infrastructures sociales par les MAI-MAI n’a pas daigné mentionner que les survivants « actuels » du nettoyage ethnique (Banyamulenge) ont perdu toute leur richesse constituée de vaches. Il n’a pas pris la peine d’indiquer non plus que les vaches razziées auprès des Banyamulenge sont à la base d’un vaste réseau de trafic mafieux et sont vendues au grand jour, sans scrupule, pour financer « la myriade » des groupes terroristes armés MAI-MAI et alliés. S’agit-il là de l’inattention, de l’oubli ou de l’ignorance ?


A y regarder de plus près, non seulement les allégations portées contre la diaspora Banyamulenge ne sont pas inhabituelles, car ayant un lien étroit avec les propos pyromanes largement rependus par Bitakwira et Misare (qui ont ouvertement déclaré la guerre aux tutsi), mais aussi elles montrent la volonté d'Africa Intelligence de s'imposer en chef de file de la conspiration contre les tutsi congolais et en véritable cheville ouvrière du dispositif d'épuration ethnique contre les Banyamulenge. Sa note d'intoxication aux conséquences mortifères prévisibles est bien machiavéliquement délibérée. Elle confirme une fois de plus à quel point la menace existentielle des Banyamulenge est sérieuse.




Point n'est besoin de déployer beaucoup d'imagination pour remarquer que cet article est conçu pour créer une fausse alerte, non seulement pour exacerber des agressions violentes qui assaillent les Banyamulenge de toutes parts, mais aussi pour jeter de l’opprobre sur Mahoro Peace Association et envoyer un nuage noir sur la tête des leaders de la communauté Banyamulenge. Déjà dans une interview que Mr. Olivier a accordée à TV5Monde à ce sujet, la surprise n'a été que trop grande lorsqu'il est apparu à tous qu’il n'était pas en mesure de garantir la fiabilité des informations fournies dans son article incendiaire. Ce qui n'est pas anodin.


Quoi qu’il en soit, MPA ne doit pas se laisser intimider par ce simulacre enquête organisée par la ANR et le pouvoir de Kinshasa qui cherche à se donner du tonus politique pour continuer le génocide. Il ne doit en aucun cas fournir des explications à ce fantoche de journal au service des génocidaires. Il ne doit pas se laisser distraire à poursuivre ses objectifs nobles et louables. Au regard de ce pseudo enquête, MPA se Reserve le droit de poursuite de d’Africa Intelligence pour diffamation.



Monsieur le journalistes d’Africa Intelligence, voici deux questions auxquelles une femme réinstallée à Rurambo après un long calvaire dans un camp des infortunées déplacés internes aimerait que vous répondiez : Pouvez-vous (lui) dire où seraient les déplacés Banyamulenge sans l'aide de la diaspora ? Que gagneriez-vous si, au mieux, ils se trouvaient en situation d'errance en tant que réfugiés dans les pays voisins, et au pire, s'ils étaient exterminés ?



D’aucuns savent que l’aide apporté par MPA est une aide humanitaire au sens le plus strict du terme. Ce n'est donc pas la cynique dépêche d'Africa Intelligence qui empêchera la communauté Banyamulenge et sa diaspora de prendre les bonnes décisions pour leur auto-prise en charge quand les MAI-MAI leur ravissent le confort et le bien-être, tandis que la Communauté Internationale leur tourne le dos.


Le célèbre écrivain Aldous Huxles a dit que le plus important n’est pas l’expérience, mais ce que l’on fait de cette expérience. Cette citation s’applique aussi dans le monde journalistique.


21 Janvier 2023


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