Il y a une vingtaine d'années, quand par hasard, lors d’une promenade dans un groupes mixte, on rencontrait une personne de quelle tribu soit-elle qui avait besoin d'un service par exemple : demander l’indication d’une adresse donnée, c'était toujours à un Tutsi qu’on s'adressait. Le phénomène était général partout où cette communauté vivait. Cette confiance n'était pas le fait de hasard ni le résultat d’une conception mythique, mais bien le reflet d’une noblesse d’esprit dans leur façon de vivre dans la réalité quotidienne. Concrètement, les Tutsi sont honnêtes. L’image qu'on s'était faite eux correspondait exactement à leur attitude irréprochable comparativement avec celle de leurs voisins. Les faibles statistiques des criminalités en sont une preuve scientifique. Coopérer avec eux était coopéré avec des personnes crédibles.
Aujourd'hui, les choses ont changé. les Tutsi sont déclarées personae non gratae, proscrites partout en RDC, et, à abattre à première vue. Les prisons sont remplies à craquer des innocents tutsi auxquels on fait porter le chapeau des dossiers politiques et criminels fictionnels. Les haïr, c'est un devoir et une éducation qui se donne désormais en RDC depuis le lait maternel, et qui s'érige en culture. La haine est tellement virale au point de devenir génétique. Actuellement, on les persécute, on met sur leur dos tous les maux au-delà de ce qu’on peut imaginer. Ils sont diabolisés et stigmatisés à tel point qu’on ne les met plus sur le rang des humains.
Comment les choses sont-elles arrivées à ce point ? La persécution dont les Tutsis sont victimes et le résultat d’un complot qui date depuis depuis l'époque coloniale, d’abord par intermittence, mais depuis 1980 s’est transformée en une campagne de désinformation et une propagande permanente orchestrées, à tous les niveaux, par l'intelligentsia du pouvoir de Kinshasa. Le dossier d’intégration massive, sans condition des criminels Mai-mai, auto-surnommées Wazalendo comme des réservistes, le rejet de Twirwaneho et le refus catégorique de négocier avec le M23 en sont une preuve tangible.
C’est un système d’exclusion qui s’est construit graduellement et qui continue à se renforcer, depuis le gouvernement central au niveau national jusqu’aux petites entités locales qui sont les villages. Tout se faisait dans la coulisse, mais à présent, la propagande est faite officiellement, sur les radios, les télévisions et les différents médias sociaux, avec le soutien de certaines puissances européennes comme la France et la Belgique qui prennent part ouvertement au débat anti-tutsi, au point qu’on puisse se douter de leur concours dans la conception de plan diabolique.
Le Dr Ph.D Bojana Coulibaly du département des études africaines et afro-américaines, à l'Université de Harvard tente en vain de tirer la sonnette d'alarme, rejoignant ainsi le combat de Basile Diatezwa. Au regard de l'ampleur du phénomène, et surtout des effets d’une désinformation diaboliquement conçue au plus haut niveau politique, leur appel reste une prédication dans le désert. Leur opinion en tant qu’individus ne pèse presque rien face à celle de la France qui a une préséance dans les assises de l’ONU et la Belgique, tous deux membres de l’union européenne.
Quoique leur contribution soit une goutte d’eau dans l'océan d’acide, leur voix est l’une de rare qui, contre vent et marais, milite, hors de tout intérêt individuel quelconque, pour une cause noble de défendre une communauté stigmatisée condamnée à la disparition par un manoeuvre complotiste. Ils ont fait ce que tout le monde devrait faire mais que personne n'ose. Bravo madame Bojana et Mr Basile ! coup de chapeau !
Dans son interview avec la voix de l’Amerique (VOA) service français, Bojana souligne que la situation à l'Est de la RDC s'est particulièrement détériorée. Les problèmes d'insécurité et de crise humanitaire sont devenus chroniques depuis presque 30 ans. Les violences sont devenues monnaie courante au quotidien. Les communautés visées sont les Hema de Bunia et les Tutsi du nord et Sud-Kivu. Ces communautés sont persécutées à cause de leur faciès identifiées comme des Tutsis par la population congolaise, même s'il s'agit ici d'une construction coloniale qui a voulu séparer cette population généralement en groupe, avec pour objectif, de les contrôler et accaparer leurs ressources naturelles pendant la colonisation.
Selon elle, la persécution de ces communautés est basée sur des théories racistes du 19e siècle et qui sont pourtant maintenues et diffusées depuis 20 ans par les autorités congolaises, les médias, la société civile, l'armée et la police congolaise qui, d'ailleurs ont participé à certains de ces crimes d'atrocités. Elle affirme recevoir, au quotidien, des images horribles de massacre de tutsi par le FDLR dans les zones cédées aux troupes burundaises
Basile Diatezwa dénonce la guerre médiatique des chiffres. La manipulation des statistiques macabres, probablement sur impulsion des acteurs internationaux qui voulaient avoir un droit d’ingérence au Congo pour des raisons humanitaires, ne fait qu'attiser le feu déjà en flamme. En 2004, une ONG américaine, International Rescue Committee – IRC, avait publié des statistiques montrant que depuis 1998, le Congo avait connu 3.800.000 morts ; ces chiffres publiés dans le Rapport Mapping sur la RDC de 2010, ont été balayés par des scientifiques démographes qui ont contesté la méthode statistique utilisée. Ajourd'hui, les propagandistes l'ont augmenté de manière exponentielle à 12.000.000 et plus.
Il est d’avis que la colonisation est à l'origine des conflits ayant entraîné la haine et plusieurs massacres des Tutsi et que les conflits communautaires à l’est du Congo-Zaïre perdurent depuis le début des années 60 et sont devenus des soupapes d’insécurité instrumentalisées par des acteurs intéressés congolais et étrangers pour leurs objectifs inavoués
L’Union africaine (UA), l’organisation continentale à laquelle ont adhéré les 55 États membres qui composent les pays du continent africain est consciente du problème. Cela veut dire que tous les chefs des États africains connaissent à fond la question et cela ne date pas d'aujourd'hui. Nyerere en son temps a expliqué le vrai fond du problème de la RDC. L’ex-président de l’Afrique du Sud, M Thabo Mbeki l’a souligné récemment sur la chaîne de télévision SABC news en Guinée Conakry. C’est le rejet d’une partie de la population consécutive au délimitation des pays par les colonisateurs qui n’a pas tenu compte de peuples existants, et qui a été rendue sacro-saints par le principe de l’intangibilité des frontières.
Devant l’or et le diamant la RDC, personne des chefs d’Etat en exercice n’ose s’inscrire en faux contre l'idéologie génocidaire du pouvoir de Kinshasa. L’ONU elle-même, mieux que quiconque, a tous les éléments en détails pour pouvoir agir. Son personnel accrédité, y compris le secrétaire général lui-même, font la navette régulièrement dans les régions sinistrées. Paradoxalement, les recommandations des experts de l'ONU sont du type pré-cousu. Alors on comprend bien, combien les discours moralisateurs de la communauté internationale diffèrent énormément des faits. Ce sont des somnifères pour endormir les consciences. Ce n'est qu'une comédie de mauvais goût.
Dès lors, il faut comprendre que ce monde est dirigé, non pas par les principes d'éthiques ou de la morale, mais bien, par la force et l’argent. on obsrve souvent que tous ceux qui viennent témérairement pour la défense des droits humains, rentrent tout souriant, doux comme des agneaux, une fois qu’ils rencontrent les autorités de la RDC. Leurs rapports sont remplacés par les versions présentées par le pouvoir de Kinshasa. Probablement que c'est après qu’ils reçoivent un pot de vin des lingots d’or et de diamants. C'est ainsi que la RDC a toujours été blanchi de ses crimes.
Partout où les Tutsi sont, ils ne réclament que la justice et la cohabitation pacifique. Malheureusement, dans un contexte comme celui de la RDC, le recours à la paix reste l'apanage des faibles et des pauvres et surtout du vaincu, prêts à subir le pire des sadique boureaux. De ce fait, elle ne constitue pas une garantie pour autant.
À moins d'une année le président de la RDC, Mr Antoine Félix Tshisekedi avait fait plus de voyages que ceux, totalisés ensemble, de tous ses prédécesseurs, depuis sa création du Congo jusqu'à maintenant. Ceux qui le reçoivent savent bien que c’est un criminel. Cependant, il peut compter sur eux parce qu’ils ne peuvent pas se passer de l'occasion de recevoir gratuitement les présents en en métaux rares que leur apporte Mr Antoine, pour acheter leur silence face aux violations graves des droit humains et pouvoir obtenir un soutien pour condamner ce qu’il appelle l’agression des Etats voisins notamment le Rwanda et l'Ouganda. La confiance des pays s'achète, la conscience des chefs d'État n'existait pas. Dans le monde politique, il n ' y a que les intérêts qui comptent. Mais il faut préciser qu’au- delà de cela, Tshisekedi cherche à internationaliser le conflit de la RDC.
Il est acteur du jeu idéologique de cercles politiques ou médiatiques qui trouve une explication simple à sa mégestion que tout serait dû à un plan de domination de l’Afrique centrale par les Tutsi-Hima. Tout s’expliquerait par l’ambition et la malignité de ce peuple. Donc c'est a son tour de chanter le slogan : “Peuples bantous du monde entier unissez-vous contre les tutsi“ lancé par le journaliste de Kangura, Bonaparte Ndekezi en février 1992.
Le schéma racial opposant Bantous contre le Tutsi ou hamite et nilotique est réel. Mais ces derniers n'ont pas encore pris conscience du danger qui le guette, pour faire front commun. Les communautés visées, sont dans la discussion de savoir si, il faut s ‘appeler Banyamulenge ou Tutsi. Rwandophone etc. certains, ne sachant quoi faire, se remettent à Dieu qui, semble-t-il, leur révèle les prophéties contradictoires dans lesquelles ils prétendent lire l'avenir au moment où ils sont incapables d’observer et de comprendre les événements présents. C’est la “ religion opium du peuple” de Karl Marx.
Entretemps, le Burundi déjà acquis à la nouvelle idéologie anti-tutsi, a pris parti. Sa position est nettement du côté de la mouvance Tchisekedienne. Les forces burundaises au nord -Kivu, au mépris du chapeau de l’EAC sous lequel elles opèrent, font exactement ce que font les FARDC. La SADC se prête pour faire la même chose.
Les pays occidentaux le savent bien, mais sont négativement solidaires. Il suffit qu’un des États membres s'engage pour qu’on le laisse faire. Même si les autres ne sont pas d’accord sur certains points, ils ne peuvent en aucun cas s’y opposer surtout que quand ça concerne un pays en voie de développement. Toutes les demandes d’intervention, ne reçoivent qu’une réponse : la RDC est souveraine, c’est un problème interne…” mais quand le M23 vole au secours des opprimés, en voulant renverser la vapeur, le monde entier se lève et questionne, "d'où vient sa force?". C'et comme si avoir la force et retablir l'ordre , est un crime impardonable , pire que les massacres qui se font sous la barbes de la Monusco.
On assiste à un phénomène ou il y a prolifération des élucubrations de soi-disant spécialistes de l’Afrique et de grands lacs. comme Judi Rever, journaliste indépendante et auteur de "Rwanda, l'éloge du sang", Colette Braeckman et de Charles Onana auteur de holocauste au Congo, omerta de la communauté internationale. À les lire, on croirait lire Honoré Ngbanda. Ils écrivent les idées conformes à la propagande de ce dernier, réputé pour être sanguinaire et s’etre inspirée largement de l’idéologie diffusée par Kangura. Ces auteurs sont de l'école négationniste qui soutiennent la thèse de la théorie du double génocide.
En ce qui concerne l’implication de l’occident, il y a des positions moins innocentes. Les publications anti tutsi sont éditées et imprimées soit en France soit en Belgique. Il n’est pas étonnant que ces pays soient pointés du doigt pour la mise en exergue de cette idéologie.
C’est bien connu que la France a pris part au génocide de tutsi au Rwanda en 1994. Peu avant en 1993, on a assite a L'internationalisation de cette idéologie pourtant régionale par la France qui la donne échos dans ses médias influents comme le Monde et le Canard enchaîné etc., deux thèmes apparaissent pour la première fois clairement en France : celui d’une guerre menée en fait par les Anglo-saxons contre un pays francophone, d’autre part l’assimilation du FPR à des “Khmers noirs” de « Nazi » etc. Ces informations” diffusées notamment sous la signature de Jacques Isnard, qui ne cache pas que ses sources se situent souvent dans des services de renseignement français. En avril, la revue Marchés tropicaux publiait un article de Philippe Decraene, ancien journaliste au Monde, directeur du CHEAM et proche de François Mitterrand, sous le titre “Impasse militaire, diplomatique et politique au Rwanda” où il défendait la logique de l’intervention française. Il concluait en ces termes : “On comprend l’extrême complexité des prolongements de ce que certains diplomates appellent pudiquement “l’affaire rwandaise”. Sans compter qu’au-delà de la volonté hégémonique des Tutsi au Rwanda et au Burundi, c’est celle des Hima, vaste ensemble ethnique dont les Tutsi ne constituent qu’un modeste rameau qui prend corps du Soudan à la Tanzanie, en passant par l’Ouganda et le Kenya” cité par J.P. Chrétien dans L’Empire HIMA/TUTSI.
Il n’est pas étonnant que Charles Onana, originaire du Cameroun, un immigrant comme tant d'autres qui a cherché asile et trouvé refuge en France puisse dire, avoir reçu l'information si pas des injonctions de la part de Bernard Debré, ancien ministre et député français. Pour quelle raison ce ministre peut-il confier à ce vagabond camerounais un sujet de l’Empire Hima, pratiquement hors du périmètre non seulement de son pays mais aussi de sa région ?
Qui ignore que cette théorie est celle du complot ? Qui ignore que la théorie du double génocide est une création purement artificielle de la France pour cacher sa honte et couvrir les génocidaires ? Sans doute que le ministre voulait-il l'utiliser comme marionnette pour des fins politiques inavouées ? A maintes reprises, la France a cherché à étouffer le témoignage de Guillaume Ancel, un officier français qui mène un combat louable pour la justice, dont les témoignages ont mis à nu le rôle de l'État français dans le génocide des Tutsi. En mai 2022, Guillaume Ancel est condamné pour diffamation. Toutefois, le Tribunal judiciaire de Paris a jugé que « témoignant de son expérience personnelle et professionnelle, il est donc tout à fait légitime de prendre part au débat portant sur le rôle de la France dans les tragiques événements survenus au Rwanda à cette période.
Dans un interview accordé sur zoom, Onana dit avoir fouillé les archives de la CIA du Pentagone, de la Maison Blanche, de l'Elysée et de l'Union européenne. J’aurai voulu savoir, où dans ces archives, on indique que Rugezi, lieu de naissance de Azarias Ruberwa se trouve au Rwanda comme il le mentionne dans son livre. Même dans ses rêves, il est inimaginable qu’un petit fuyard que ces archives hautement secrètes de grande puissance lui ouvrent les portes.
Quant à la haine des belge contre les tutsi, elle semble être séculaire. Dans son article, L’Empire HIMA/TUTSI,1998, Jean-Pierre CHRÉTIEN, écrit : “Ces campagnes xénophobes contre les Tutsi ne pourraient se comprendre sans l’environnement idéologique régional hérité de la colonisation, omniprésent dans la littérature sur la région inter lacustre depuis les années 1930,”
Depuis que la Belgique a obtenu le mandat de diriger le Rwanda et le Burundi après la Première Guerre mondiale, elle a mené une politique divide ut imperas. Pour elle, le fait que les monarchies au pouvoir à cette époque dans les deux pays étaient dirigées par les Tutsis, supposé avoir coopérer positivement avec l’ancienne colonisation allemand cela signifie qu’ils étaient d'office des ennemis. Elle a vite cherché à les anéantir en les qualifiant des non démocratiques (choses qu’elle a réussis) au moment où la Belgique elle-même est une monarchie depuis des siècles.
Pourquoi alors s'en prendre au Banymulinge et au Tutsi du Nord Kivu alors que ceux-ci se situaient entièrement en dehors des territoires anciennement occupés par les Allemands?
Weiss dans son livre intitulé Le Pays d’Uvira, études de géographie régionale sur la bordure occidentale du lac Tanganyika, 1959 nous livre le secret. Il écrit : “L'immigration des Ruanda précédent l'intervention européenne. Ces pasteurs offrirent à l'administration plus de réticence que les Vira” (G. Weis, p147)
Il convient de préciser que ce qu’on appelle Ruanda à l'époque, sont actuellement ceux qui sont connus sous le nom de Banyamulenge. Ils vivent dans les hautes altitudes, lieu très favorable à l'élevage.
Il ajoute que “Leur installation sur le versant du lac étant déjà réalisée l'administration essaya, dès 1930 de les empêcher de se fixer sur le plateau. Les territoires de Mwenga, Fizi et Uvira se les rejetèrent longtemps, le refoulant des qui ils manifestaient l'intention de se fixer à un point ; en 1950 seulement on leur permis, en même temps qu'une population hétérogène de congolais, s'installer des villages dans les dépressions de la Bijombo et de la Musodja'.(Weis p149)
Les tracasseries dont le Banyamulenge sont objet sont depuis belle lurette. Et l’auteur de continuer : “ l’administration [belge] ne cessa pas, pour autant, de “surveiller” les Ruanda; et, les organisa en un groupe distinct, et, faute de parvenir à l'isolément politique voulu, changea radicalement de tactique en 1953 pour distribuer leur village entre les différents groupements Vira” .p150.
L’auteur limite son étude dans le territoire d’Uvira, mais il faut signaler que même ailleurs dans d’autres territoires, cette communauté a subi le même traitement.
L’auteur reconnaît bien que les Hauts Plateaux étaient inhabité avant l'arrivée de Banyamulenges et se pose la question:
« Pourquoi cette ségrégation ? car c'est de là qu'il s'agit pour protéger les Vira de l'implantation des populations nouvelles sur des terres qu'en réalité ils n'occupent pas, ou bien pour les préserver d'une suggestion politique basée sur une un capitalisme pastoral? c'est douteux, car on a laissé le Rwanda s'établir sur le versant du lac, au contact et même des Vira et on leur a interdit le plateau. La mesure voulait plutôt protéger les concessions minières aux confins des territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, et des réserves dont on voulait conserver les forêts. Mais les forêts ont tout de même reculé, parce que on a précisément refusé le contact avec l'indigène, seul moyen de protéger les faits forêts, et parce que il n'était pas possible d'empêcher la pénétration des Ruanda dans une région vide située au contact du versant du lac et des territoires du Ruanda-Urundi et subissant une pression démographique depuis ces zones fortes peuplées"
On comprend d’office que l'administration voulait à tout prix spolier leurs terres riches en pâturages et en minerais, mais aussi, les affaiblir dans leur résistance à la colonisation. Weis a finalement découvert que les données qui lui ont été fournies par l’administration belge n'étaient que propagande, contre les Banyamulenge. “il s'avère au total que la politique de relégation - et aujourd'hui d’ignorance- de Ruanda est une erreur. Une erreur de principe au surplus car rien, aucun droit, ni aucun souci d'épargner les végétations ne permet d'empêcher une population d'occuper une terre vide ? ». p277”.
Voilà le bilan négatif que les Banyamulenge ont hérité de la colonisation. En ce qui concerne le Nord Kivu, c’est bien plus que complexe, car, il y a eu refixation de frontière, puis, plus tard la déportation d’un parti du Rwanda par l’administration belge vers le Congo.
Le racisme anti tutsi est manifestement un outil bien rodé dans cette région. Il a fonctionné successivement avec le régime Mobutu” a tous ceux qui l’ont succédé qui trouvent ainsi la justification facile aux contradictions dans lesquelles patauge la société et la politique de la Rdc. Ils savent aussi quels arguments ils doivent employer pour toucher certains de leurs amis extérieurs. « Les thèses développées d'abord par la mouvance de l’Hutu power, pour conditionner leur propre opinion à la justification de l'extermination des Tutsi, ont fini par influencer[..] certains cercles étrangers, et ensuite, comme dans un effet de feed-back, les tenants obstinés du Hutu power peuvent invoquer des thèses censées être reconnues de par le monde. Le fantasme, en s'étendant, finit par s'auto-conforter et même par prendre corps, les acteurs locaux étant de plus en plus piégés par cette logique raciale. » JP Chrétien.
Le 30 mai 2023
K.R Paul
Bien dit Monsieur. Le Racisme et la Discrimination ne devraient pas être un sujet primordiale dans un pays quelconque. La RDC est devenu le champs sans maître. Son sommet est rempli de la corruption pure et simple. La haine contre les tutsis en RDC est desormais une récompense et positionnement au pouvoir. Min Nzangi Butondo est l'exemple typique.
Les malheurs de la RDC sont ses fils et filles eux-même.
Vous avez tout dit, sauf que les intérêts politique prône sur les intérêts sociales. Si les congolais ne se réunissent pas pour un meilleure avenir, ils vont vivre la misère et personne n'aura pitié pour eux.
Félicitation à l'auteur