Depuis plus de 72 heures, des images sur le voyage de Naluvumbu et Sammadary à Kinshasa inondent les réseaux sociaux, les plus marquantes étant l'accueil des premiers concernés par Bitakwira et leur balade qu'ils se sont offerte dans la résidence officielle de l'hon. Mboso, le président de l'Assemblée nationale pour, dit-on, signer la charte qui acte l’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation (USN) de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale, le parti de Bitakwitakwira et leader de la milice Maï-maï , sanctionné par l'Union européenne (UE) jeudi 8 décembre 2022 pour "incitation à la violence et à la discrimination".
Il est curieux ou plutôt révoltant de faire un tel constat.
Il y a des dates, des lieux, des photos, des audios et des vidéos qui parlent et témoignent de l'activisme terroriste de Naluvumbu et de son meurtrier compagnon Sammadary. La communauté Banyamulenge, à travers ses mutualités de Bukavu, d'Uvira ou encore de Kinshasa, n'a ménagé aucun effort pour plaider, dénoncer et lancer des cris d'alarme à l’endroit des autorités de la République sur la persécution dont elle est victime et bien entendu, sur le rôle clé joué par les deux nouveaux membres de l'Union sacré dans cette funeste entreprise. Mais hélas, tout cela n'est que sangloter devant son bourreau.
Même la révélation de la flagrance dans la collaboration de ces deux criminels avec les rebelles burundais de Red-Tabara dans la déstabilisation du Sud-Kivu, notamment à l’occasion des attaques de Masango (le 27 janvier 2022) par les forces burundaises n'a pas suffi à ouvrir les yeux du gouvernement quant au crime de haute trahison dont ils se sont rendus coupables. En effet, si malgré les investissements consentis, le gouvernement n'a vraiment pas vu la couleur de son argent sur le champ de bataille à Kitshanga, ce n'est certainement pas en s'entourant de coupeurs de route et voleurs du bétail (à mains armés) qu'il changera la donne.
Ce n'était qu'un secret de polichinelle que les Maï-maï emmenés par Bitakwira, Naluvumbu et Sammadary sont, depuis 2017, les protégés de certains commandants d'unités des FARDC qui leur livrent armes et munitions. Mais cela avait été dénoncé par le commandant suprême des armées, comme des comportements répréhensibles de la part d'une infime frange de brebis galeuses qu'il convient de recadrer.
Mais voilà que les brebis indésirables ont réussi à gâter tout le troupeau. Elles ont influencé toute la machine sécuritaire de la république qui entend renforcer son soutien à cette milice et accroître ainsi sa capacité de nuisance contre les ennemis indiqués du doigt de Bitakwira comme l’a reconnu Samadary dans son interview en direct de la résidence du président de l’AN. Nul besoin d’être un génie de guerre pour deviner qu'il était question, dans cette première phase, de soutenir la campagne d'épuration des Banyamulenge sans porter atteinte à la réputation des dirigeants à titre personnel. Mais là, le temps est révolu. Il faut passer à l’étape suivante où il faut agir sans nécessairement avoir besoin de s’encombrer de tactiques visant à cacher la poussière sous le tapis.
Ainsi, à la question de savoir si dans le contexte actuel (où les obsédés de tout ce qui touche à l'horreur usurpent la qualité de Wazalendo pour se voir conférer le statut de réservistes) les violences contre les tutsi peuvent être combattues en RDC, la réponse est trois fois non : Les tueurs en série sont récompensés, les tutsi sont plus que jamais condamnés à la potence et la guerre de Bitakwira contre ces derniers a du vent en poupe.
Les tutsi de la RDC, toujours et déjà abandonnés par la communauté internationale et les organisations des droits humains devront légitimement s’attendre au pire face à ces accointances de plus en plus puissantes des maï-maï avec les autorités nationales.
26/04/2023
Mukulu Le Patriote
Naluvumbu is full of hate speechs against Tutsi in DRC the reason why he is with friends of this bad program preparing the Genocide against Tutsi in DRC.