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Paul KABUDOGO RUGABA

Minembwe en Détresse : Violences, Impunité et Silence Complice


Le bilan des incidents tragiques du 27 octobre dernier à Minembwe est désormais établi. Dans notre dénonciation publiée sur [Campaign for Peace DRC](https://www.campaignforpeacedrc.com/post/d%C3%A9nonciation-des-exactions-des-fardc-contre-la-communaut%C3%A9-banyamulenge), nous avions alerté sur la terreur semée par la 21ème brigade d’infanterie des FARDC et rapporté un bilan provisoire des exactions. Aujourd’hui, les faits sont avérés : six femmes civiles ont été sauvagement violées par des soldats de cette brigade, selon les témoignages de la présidente de l’association des femmes de la région. Certaines victimes ont subi des viols collectifs d’une brutalité extrême, nécessitant leur hospitalisation. Les soldats responsables ont également pillé les biens des victimes, emportant leur argent et leurs téléphones, aggravant davantage leur situation de vulnérabilité.


Ces actes odieux s’ajoutent à d’autres atrocités commises le même jour contre la population de Minembwe, notamment le massacre de bétail – un coup de plus porté aux moyens de subsistance déjà fragilisés de cette communauté. Quelques jours plus tôt, le 12 octobre, une fillette de huit ans a également été victime d’un viol effroyable perpétré par un soldat de la même brigade, provoquant une onde de choc dans tout Minembwe. Ce drame suit de près l’affaire documentée le 15 octobre 2024, que nous avons également dénoncée sur notre site. Malgré les cris d’alarme lancés par les victimes et les défenseurs de leurs droits, les autorités restent passives et continuent de maintenir cette brigade sur place, laissant la population locale sans défense face à ces violences systématiques.


Ces pratiques rappellent tristement une tradition de violence et d’impunité au sein des FARDC, héritée depuis l’époque de Mobutu jusqu’à aujourd’hui, où les crimes sont souvent étouffés ou attribués à d’autres groupes. Pire encore, certains acteurs extérieurs, comme l’écrivain camerounais Charles Onana, alimentent la désinformation en construisant des récits trompeurs qui calomnient les victimes et exonèrent les coupables de leurs actes. Ce silence complice inclut même des voix prestigieuses comme celle de Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix, qui préfère garder le silence, contribuant ainsi à gonfler les statistiques des violences pour en faire porter la responsabilité aux "Rwandais". Ce jeu politique sordide déchire davantage les plaies des victimes en RDC, en particulier celles de la communauté Banyamulenge, dont les souffrances sont systématiquement ignorées ou instrumentalisées.


Jusqu’à quand la population de Minembwe sera-t-elle condamnée à vivre ce cauchemar sans fin?

Le 30 octobre 2024

Paul Kabudogo Rugaba

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