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Paul KABUDOGO RUGABA

Menaces de Lwabandji Lwasi Ngabo, ministre provincial de l'intérieur aux Banyamulenge de Minembwe

Les menaces à peine voilées de Lwabandji Lwasi Ngabo, ministre provincial de l'intérieur aux Banyamulenge de Minembwe

Il part. Il revient. Il part. Il revient. Il part, il revient. Il est à Minembwe, puis à Kahololo et enfin encore à Minembwe. Trois visites successives dans les Hauts-Plateaux à moins d'un mois ! Il ne visite que les Banyamulenge. Par amour ? Pour ramener la sécurité ? Les dupes le croiraient s'il n'avait pas dévoilé son plan sur les ondes de la Radio Okapi. Lwabandji est clair. Les Banyamulenge de Minembwe possèdent les armes de destruction massive. 90-95% de la population de Minembwe est armée. Nous sommes en Irak de Saddam Hussein en 2003. Pour l'envahir, les USA ont utilisé l'argument-pretexte des armes de destruction massive. La malédiction était jetée sur Saddam Hussein.

Lwabandji Lwasi Ngabo, ministre provincial de l'intérieur
Lwabandji Lwasi Ngabo, ministre provincial de l'intérieur

Ayant échoué son plan d'expulsion et d'épuration des Banyamulenge de leur milieu, Lwabandji Lwasi Ngabo, expert en sécurité, n'a pas désarmé. Il revient à charge : 90-95% de la population ici à Minembwe est armée !

Il passe sous silence (et à deux reprises) le massacre des femmes Banyamulenge par les FARDC le 30 juin 2021.

Il n'évoque pas l'attaque de Muliza par les Maïmaï Biloze Bishambuka le samedi 24 juillet pendant que Mr Lwabandji et la Monusco étaient à Minembwe.

Le schéma de ramener la paix dans les Hauts Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira proposé par Lwabandji rejoint exactement celui proposé par Justin Bitakwira au cours d'un débat sur la Radio Okapi. Il a affirmé que la solution/la paix passerait par le désarmement de Twirwaneho et Gumino. Pour Bitakwira et pour Lwabandji (les deux se concertent) le contrôle des Hauts Plateaux doit être laissé aux miliciens Maïmaï. Une option qui concourt à réaliser le rêve de Lwabandji depuis 1996 : chasser les Banyamulenge des Hauts Plateaux.

Ayant déjà conquis à sa causep l'appui des FARDC, Lwabandji cherche l'appui de la communauté internationale via la Monusco qu'il induit en erreur : il joue à la corde sensible de la mort des militaires FARDC. Sans jamais évoquer les femmes et autres civils tués par les FARDC et les Maïmaï le 30 juin.

La Monusco doit éviter de tomber dans ce piège que lui tendent Lwabandji, Bitakwira et les autres extrémistes du Sud-Kivu qui croient trouver solution à leurs multiples malheurs par une expulsion des Banyamulenge de leur milieu.

Les Banyamulenge sont congolais d'origine, de père et mère. Nul ne les chassera de leur pays y compris Mr Lwabandji.


Minembwe le 27 juillet 2021


Mwalimu Gérard





Réaction au communiqué de Biloze Bishambuke relatif aux prétendus privilèges accordés aux Banyamulenge.


La haine contre les Banyamulenge que nombre de politiciens ressortissants du Sud Kivu continuent d'entretenir au sein de leurs propres communautés communément appelées bases électorales dans le jargon politique sont de lourdes conséquences et ne resteront pas impunies. À l'origine de tout acte de violence, le principal auteur qui n'est autre que les Bishambuke dans notre cas, ne prévoit pas d'effets collatéraux. Il se dit que rien de mal ne pourra lui arriver, qu’à l’instar des balles sorties de leurs Kalachnikovs, tout sera dirigé contre sa cible que constituent en ce moment les Banyamulenge. Effectivement c'est ce qui leur arrive. Cependant, la population se trouvant dans sa zone de controle n'est pas complètement épargnée. Leur communiqué concernant les prétendues faveurs octroyées aux Banyamulenge est révélateur d'un certain malaise pour une population qui a aussi besoin de vivre en paix.

En l'absence de l'autorité de l'État, des hommes en quête de repositionnement politique au premier rang desquels Bitakwira, saisissent l'occasion pour disséminer des messages de haine. Et cela a eu des conséquences incommensurables sur toutes les communautés, singulièrement, et bien entendue au sein de la communauté Banyamulenge, victime du délit de faciès pour lequel s'applique exclusivement la peine capitale. Les congolais, sommes connus pour nos talents artistiques qui s’invitent même dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. Ce ne serait pas étonnant de voir d'ici peu un projet de loi dans ce sens et que ce délit soit désormais inscrit dans le code pénal.

C’est dans ce contexte que nous assistons, depuis 5 ans, à une campagne d'envergure visant à déraciner les Banyamulenge. Celle-ci a plongé toute la zone des plateaux dans un chaos, faisant des centaines des victimes. Leurs terroirs ont été complètement détruits, des centaines des milliers des vaches emportées par les Biloze bishambuke et alliés.

Personnellement je me disais que les fonds provenant du bétail pillé seraient notamment dédiés à la construction des écoles ou des centres de santé dans les zones sous contrôle des Bishambuke. Mais comme on peut s en douter, les biens mal acquis ne peuvent servir à grand-chose et surtout pas de profiter à la population. Les Bishambuke ne désarment pas pour autant. Ils ne cessent de revendiquer des actes ignobles qui touchent aussi bien les humains que infrastructures de base. Sûrement que sur leur passage, ils ne se font pas la peine de se se poser la question, une seule seconde, sur les conséquences de leurs actes, tant le sentiment de haine est immense jusqu'à inhiber la raison. Très certainement, la partie de leur cerveau qui loge la logique et le raisonnement a été sérieusement affectée autant que celle qui gère les émotions et sentiments. Autrement, rien ne permettrait d'expliquer la raison qui les pousse à s'en prendre même aux biens d'utilité publique. Sous cette pulsion sanguinaire, ils ont juré de ne rien épargner, même des infrastructures de base bénéficiant pourtant à toutes les communautés, au motif qu'elles sont le produit des initiatives de certains membres issus de la communauté Banyamulenge. Rien ne résiste donc à la haine.

Comme le ridicule ne tue pas, les Bishambuke dans leur communiqué font allusion au développement, lequel réfère dans notre contexte, aux infrastructures scolaires et sanitaires notamment. Ils ne peuvent certainement pas avoir le courage de dire qu'après avoir détruit l'essentiel des infrastructures de Minembwe et ses environs, les quelques biens d'intérêt public restants profitent à tout le monde. Les centres de santé et écoles encore opérationnels, accueillent les membres de toutes les communautés présentes dans cette partie du pays. Les petits commerces sont toujours tenus dans leur grande partie par des commerçants de communautés Shi et Fuliru.

Que du cynisme! Les Bishambuke demandent qu'ils puissent bénéficier d'une assistance des instances publiques et privées en termes d'infrastructures. On ne peut pas vouloir à la fois une chose et son contraire !

Quant à la communauté internationale par le biais de la Monusco, nul n'ignore qu'elle a été déployée dans les plateaux, suite aux violences dont les Bishambuke sont les principaux auteurs sinon sa présence n' aurait pas sa raison d être.

Les Bishambuke sont les maîtres du terrain, ils décident de qui doit mourir ou vivre. Ils ont la clé de solution qui consiste impérativement à faire la paix avec tout le monde y compris leurs soit disant «Banyarwanda» ou de poursuivre leur entreprise macabre dont les résultats ont déjà eu des effets sur l'ensemble de la population des plateaux et risquent d'en avoir davantage sur le lon terme . Un adage dans la langue de Banyamulenge que tous les éleveurs des plateaux avaient adopté, du moins dans sa terminologie pastorale, dit qu'un taureau c'est un géniteur sans limites (traduction littérale). Ainsi, à l'image du taureau, une guerre injuste n'épargne personne même celui qui la provoque. L'on doit noter que le Kinyamulenge a aussi puisé dans d'autres langues, principalement le Kifuliru. En ces temps là il y avait de l'harmonie. Les Biloze bishambuke n’avaient pas de place. S'ils devaient exister, ils auraient certainement pris un autre nom comme Biyubakwe, celui de bishambuke portant en lui-même le germe de malheur et renvoyant à la violence et à l'anarchie. La façon d'opérer du mouvement Bishambuke sur le terrain renseigne à suffisance, non seulement sur ses objectifs mais aussi sur la qualité de ses dirigeants. Des mouvements pareils, comme dans le passé, sont toujours voués à l'échec.

Il n'y a que les Biloze bishambuke qui peuvent détruire une école et au lendemain, demander la construction d'une nouvelle.

Un proverbe islandais dit : "La paix nourrit , le trouble consume"


Fait ce lundi 26/7/2021


R. Mibari Boniface.

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