La prison centrale de Makala, tristement célèbre pour ses conditions de détention inhumaines, a procédé ce dimanche 22 sept. 2024 à la libération d’un certain nombre de détenus gravement malades. Cependant, ces individus, autrefois des personnes en quête de justice, ne sont plus que des corps ravagés par la maladie, des amas d’ulcères béants et des squelettes vivants. Les photos de leur état soulèvent une question douloureuse : la RDC est-elle dirigée par des êtres humains ou par des monstres ? Comment peut-on traiter des citoyens de telle manière, les condamnant à une lente agonie derrière des barreaux ?
Cette libération, pourtant, ne concerne que les prisonniers malades, tandis que d’autres, détenus arbitrairement ou sans dossier judiciaire depuis des années, restent enfermés sans espoir. Leur situation demeure incertaine, et aucune explication n’est donnée sur les raisons de leur détention prolongée. Ces hommes et ces femmes semblent voués à mourir à petit feu, victimes d’un délit de faciès ou d’injustices systémiques, sans que personne n’intervienne pour mettre fin à leur calvaire.
Malgré ces violations flagrantes des droits humains, la communauté internationale continue de coopérer avec la RDC. Il est légitime de se demander pourquoi, en étant pleinement conscients de la gravité de la situation, les pays et institutions internationales n’imposent pas des mesures plus strictes pour forcer le gouvernement congolais à respecter les normes internationales en matière de droits de l’homme. L’indifférence apparente nourrit un climat d’impunité, où les responsables des abus les plus atroces agissent en toute liberté, échappant aux conséquences de leurs actes.
Parallèlement, la RDC poursuit sa collaboration avec des groupes génocidaires rwandais et des terroristes Wazalendo, ce qui ne cesse de troubler les observateurs régionaux et internationaux. Les liens entre certains de ces groupes armés et le gouvernement congolais ont été dénoncés à maintes reprises, mais rien ne change. Cette complicité silencieuse soulève des préoccupations majeures concernant la stabilité de la région des Grands Lacs et la véritable intention politique de la RDC.
Dans ce contexte, la MONUSCO, censée garantir la paix et la sécurité, réitère son soutien inconditionnel au gouvernement congolais. Bien que l'ONU ait imposé des « conditionnalités » à l’aide fournie, ces principes sont souvent ignorés, comme en témoigne l’assistance militaire continue aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), malgré la présence avérée d’éléments FDLR, des groupes génocidaires, au sein même de l’armée régulière. Cette collusion entre l’armée congolaise et des forces génocidaires est une honte internationale, ignorée sous le regard complice des puissances mondiales.
Alors, où va le monde ? Les droits humains sont-ils de véritables principes ou des slogans vides, utilisés pour apaiser les consciences et cacher la réalité ? Si l’ONU et les grandes puissances tolèrent de telles atrocités, à qui faut-il alors se tourner ?
Le 24 septembre 2024
Paul Kabudogo Rugaba
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