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  • Paul KABUDOGO RUGABA

Les calomnies ont un début et une fin : La vérité finit toujours par triompher


Les rumeurs et les accusations mensongères peuvent perdurer, parfois pendant des décennies, mais la vérité finit toujours par éclater au grand jour. Cette maxime se vérifie tragiquement dans le contexte des tensions ethniques au Congo, où les Tutsi Banyamulenge et les Tutsi du Nord-Kivu ont été la cible de calomnies systématiques. Les Congolais, dans un effort pour discréditer et marginaliser ces communautés, ont fabriqué des histoires simplistes et mensongères, qui ont été crues par une grande partie du monde. Cependant, avec le temps, les mensonges s’effritent, et la vérité sur les motivations et les préjugés haineux commence à émerger.

La haine envers les Tutsi, quel que soit leur nationalité, s'est métamorphosée au fil du temps, telle un virus subissant des mutations pour renforcer sa virulence. Les raisons avancées par ceux qui les accusent se sont transformées, changeant constamment de forme pour s’adapter et justifier leur haine. Initialement, les préjugés se basaient sur l’argument que les Tutsi ne se mariaient pas avec les autres Congolais. Puis, la cible est devenue leur culture, décrite comme différente et étrangère. Ensuite, leur mode de vie a été critiqué, suivi de la langue qu’ils parlent, considérée comme non congolaise.

La liste des accusations est longue et semble interminable : il leur a été reproché d'avoir trop d'officiers dans l'armée, puis l’appellation Banyamulenge a été stigmatisée. La création de la commune de Minembwe a été utilisée comme un nouveau prétexte pour attiser la haine, avant que leur morphologie ne soit critiquée. Enfin, on les a accusés de vouloir balkaniser le pays. Chaque nouvelle accusation, chaque nouvelle histoire, est conçue pour diviser, discréditer et, finalement, justifier l'ostracisation de ces communautés.

Cependant, malgré la persistance de ces calomnies, la vérité commence à se faire jour. Le monde découvre progressivement les mensonges et la haine profondément enracinée envers les Tutsi. Les justifications apportées par les accusateurs apparaissent de plus en plus comme des constructions fallacieuses, destinées à masquer une haine irrationnelle et une xénophobie injustifiable. La vérité, même lente à émerger, finit toujours par triompher. Et lorsque cela se produit, les préjugés et les mensonges sont inévitablement exposés, montrant leur nature véritablement destructrice.

Le Président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo n’a pas participé, vendredi, 7 juin 2024, à la réunion virtuelle des chefs d’État de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) sur la désignation d’un nouveau secrétaire général de l’organisation sous-régionale. Cette absence inattendue a suscité des spéculations sur une possible désapprobation des propos tenus par le président kenyan William Ruto concernant la situation dans l’est congolais. Tshisekedi semblerait éviter une confrontation directe avec des vérités dérangeantes pour son régime.

Habituellement présent et actif lors des rencontres de l’EAC, l'absence du chef de l’État congolais n’a pas manqué d'attirer l'attention des observateurs de la sous-région. Les déclarations du président kenyan William Ruto sur la crise dans l’Est de la RDC sont révélatrices : elles montrent que la vérité sur la situation en RDC commence à éclater au grand jour. Ruto n’a pas mâché ses mots, exprimant sa compassion pour les millions de déplacés victimes de la barbarie perpétrée par le régime de Kinshasa et ses milices terroristes.

Malheureusement, la RDC semble s’accrocher à ses mensonges. Quelques jours après cette réunion, lors de l’investiture du gouvernement Judith, des propagandistes de haine tels que Bitakwi et Claude Misare ont continué à diffuser des discours calomnieux. Tant que la RDC ne trouvera pas le courage de sanctionner sévèrement les calomnies, la propagation des discours haineux et la discrimination ethnique, la crise persistera, compromettant ainsi l’existence même de l’État.

Les propos du président Ruto illustrent un tournant crucial dans la perception internationale de la crise en RDC. Le monde commence à voir au-delà des mensonges et des prétextes, reconnaissant la réalité des souffrances endurées par les Tutsi et d’autres groupes marginalisés. Cette prise de conscience internationale est essentielle pour mettre fin à des décennies de calomnies et de persécution.

L'histoire nous enseigne que les campagnes de calomnies, aussi longues et virulentes soient-elles, ne peuvent éteindre la lumière de la vérité. Le combat pour la justice et la reconnaissance des faits est difficile, mais inévitablement, les vérités historiques se frayent un chemin, révélant la réalité des injustices subies. Pour les Tutsi Banyamulenge et les Tutsi du Nord-Kivu, comme pour tant d'autres groupes marginalisés, la lutte pour la vérité et la justice est un combat continu. Mais avec le temps, la vérité triomphera, mettant fin aux calomnies et rétablissant l'honneur et la dignité de ceux qui ont été injustement diffamés.

Il est impératif que la communauté internationale continue de faire pression sur le gouvernement congolais pour qu’il abandonne ses pratiques discriminatoires et adopte des mesures concrètes visant à promouvoir la paix et l’égalité. La persistance dans le mensonge et la propagation de la haine ne feront qu’aggraver la situation, retardant la paix et la réconciliation nécessaires pour une RDC unie et prospère.

En fin de compte, la vérité ne peut être étouffée indéfiniment. Les faits, aussi douloureux soient-ils, finiront par triompher des mensonges. La reconnaissance et l’acceptation de cette vérité sont des étapes cruciales pour mettre fin aux souffrances et construire un avenir où chaque citoyen, quelle que soit son origine ethnique, pourra vivre en paix et en dignité.


le 16 juin 2024

Paul Kabudogo Rugaba

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