L’histoire se répète dit-on. Depuis l’indépendance de la RDC, les Tutsis congolais sont victimes des plusieurs tracasseries, des razzias de leur bétail, des tueries voire même des massacres à caractères génocidaires, mais oubliés. Actuellement, il est impensable que depuis 2017 plus particulièrement, quand une épuration ethnique de Banyamulenge a commencé jusqu’à ce jour, aucune action n’est entreprise pour les aider à sortir de cette lugubre et ignoble situation entretenue par les milices locales sous la supervision de l’armée nationale, les FARDC.
Comme si cela ne suffisait pas, présentement il y a une tragédie qui est en train de s’opérer dans les hauts plateaux d’Itombwe dans la province du Sud-Kivu toujours auprès de la communauté Banyamulenge par les mêmes commanditaires les milices congolaises ; les Mai-Mai Bilozebishambuke (comprenez détruisons tout) et ceux de Yakutumba dénommés Coalition Nationale du Peuple pour la Souveraineté du Congo (CNPSC) en collaboration cette fois-ci avec les Forces Nationales de la Défense du Burundaises [FNDB en sigle) qui sont dans les hauts plateaux sur invitation du gouvernement de la RDC et les tristement célèbres Interahamwe ces génocidaires des Tutsis rwandais en 1994 auto-rebaptisés Forces de Défense pour la Libération du Rwanda [FDLR]. Ces derniers qui sont installés en RDC dans le Territoire de Mwenga depuis plusieurs décennies plus précisément à Kilembwe ont fait mouvement il y a quelques semaines, sans que personne ne les y chasser (mais qui pourrait le faire en RDC alors qu’ils constituent l’épine dorsale des FARDC), sont les plus dangereux, les plus à craindre connaissant leur nocivité vis-à-vis des Tutsis.
Il sied de rappeler ici que, c’est presque la même coalition qui avait perpétré le massacre des mêmes Banyamulenge à Gatumba en 2004. Vingt ans après d’impunité, car les commanditaires se la coulent douce à Bujumbura et Kinshasa, ces sangsues veulent rééditer leurs macabre ignominie. En effet, tuer les tutsis dans la région des grands est devenu un mode d’emploi, une prouesse pour la promotion socio-politique dans les différents gouvernements qui se sont succèdent au Rwanda, Burundi et en RDC depuis les indépendances de ces colonies belges.
Pourtant, il est important de signaler que ces pays, ont souscrit à la convention de Genève de 1948, sur la prévention et la répression du crime de génocide et des crimes contre l’humanité et d’autres conventions Internationales de protection des droits de l’homme. Étant parties à ces conventions, ces États se sont engagés à prévenir et à réprimer le génocide et les crimes contre l’humanité, que ce soit en temps de guerre ou de paix. Ce qui n’est pas le cas, car la médiocrité indicible et les gouvernances exécrables des régimes en place en RDC et au Burundi qui ont fait de la haine interethnique leurs projet de société ne permettra jamais que les peuples cohabitent pacifiquement.
Soulignons que, ces actes que nous dénonçons ne visent que les membres d’un groupe spécifique, identifié par son appartenance ethnique et nationale, notamment le Banyamulenge, Tutsi congolais. Ces actes sont incriminés par les mêmes conventions. Ici, la Communauté internationale semble dire aux hirsutes Banyamulenge : Enterrez vos morts et taisez-vous ! Vous n'avez pas droit de réclamer quoi que ce soit' !!!
Pour revenir à ces FDLR, selon plusieurs sources sur place, ils sont estimés à près de 3000 hommes dans les Hauts plateaux plus précisément à Rurambo en amont du versant donnant à la plaine de la Ruzizi à quelques heures de marches des frontières communes Rwando-burundaises. Trois hypothèses sont avancées jusque-là quant à leurs desseins ou destinations :
o La première et la plus plausible c’est de chasser les Banyamulenge dans les hauts plateaux comme ils ont faits à Massis en chassant les Bagogwe afin d’y faire leur base-arrière sanctuaire qu’ils puissent opérer en toute quiétude dans les pays de la région des grands lacs.
o La seconde hypothèse c’est de traverser au Burundi où ils vont rejoindre leurs compagnons – qui on le sait – sont installés depuis longtemps et les aider dans leur plan funeste afin d’attaquer le Rwanda en passant par le Kibira. Mais sachant que leurs amis y ont souvent rencontrés des foudres sans pluies, ils seraient peut-être peu probable à matérialiser cette option.
o La troisième serait de traverser à partir de Kamanyola et d’attaquer directement le Rwanda. Rigolote ! Le président congolais et son téméraire de ministre de défense n’ont-ils pas promis d’attaquer le Rwanda afin de chasser les autorités rwandaises pour le premier et/ou de capturer le président Paul Kagamé afin de l’amener à la prison de Munzenze pour le second ? Insolite ! le duo Felix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye s’amusent-ils avec les vies humaines ?
Nota bene : Etant originaire de la contrée nous allons y revenir la semaine prochaine avec des détails à l’appui sur ces FDLR : leur nombre approximatif, les accompagnants dont les membres de leurs familles et plus exactement les villages dans lesquels ils se trouvent.
Ainsi, signalons que depuis avant-hier le 27/011/2024 à Minembwe, malgré les mises en garde et alertes incessantes de la Société civile très active sur terrain sur les dérives du commandant de la 22ème brigade d’intervention rapide le Colonel Lwamba Jean Pierre les villages de Banyamulenge à Minembwe ont fait l’objet d’attaques massives par les FARDC et leurs supplétifs de Mai-Mai jusqu’aujourd’hui.
Ce jour, sur les réseaux sociaux ces ennemis de Banyamulenge ont fait circuler des messages des mensonges comme quoi les auto-défenses de Twirwaneho veulent prendre l’aérodrome de Minembwe (distant de plus de 300km du Rwanda) afin de le rendre Bunagana du Sud-Kivu. Une aggravation fallacieuse qui ne vise qu’à précipiter la situation afin que l’épuration ethnique se fasse le plus vite possible.
In fine, disons que, il est des situations qui ne doivent pas donner crédit l’affection à l’abominable. Aujourd'hui, les Banyamulenge ne peuvent pas demander de l’aider aux autorités congolaises et moins encore aux FNDB. Quant à la MONUSCO il est regrettable que le représentant de la Communauté internationale devient de plus en plus complice de ce plan contre les Tutsis. Les Tutsis de la région des grands lacs doivent-ils subir toutes sortes des géhennes et que cela n’émeuve personne ? Devons – nous admettre une culture du cynisme et du sadisme ? L’unique option et la meilleure qui jusque maintenant a donné des résultats plus ou moins satisfaisant c’est l’autodéfense Twirwaneho. Que toute personne éprise de la paix puisse nous venir en aide afin que le « Plus Jamais ça » il urge donc aux états de la région des grands lacs dont; l'Ouganda, le Burundi et surtout le Rwanda qui ont souscrit au Never again puissent faire diligence afin que ce génocide contre les Tutsis ne se fasse plus jamais.
29 novembre 2024
Rummenigge Karl Heinz
Militant de droit de l’homme dans la région des grands lacs.
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