Bien que la catéchèse de la haine contenue dans le livre : Holocauste au Congo : L'Omerta de la communauté internationale, de Charles Onana, ne soit certainement pas nouvelle, cela n'empêche pas que qu’elle ne porte pas préjudice à la sécurité du pays. Elle est là depuis. Elle a commencé au Rwanda où elle a créé un cauchemar en 1994 qui a tué un million des Tutsi. Faisant fi de la tragédie, Onana dans son élucubration, n’a fait que copier et coller les idées et même les expressions de Ngbanda qui a son tour n’a fait qu'une parodie de la radio RTLM de sinistre mémoire.
Peu avant ces événements tragiques, elle s’était déjà préalablement implantée en RD Congo, mais pas avec la même allure que celle dans le pays source. Au fil des temps, avec des mouvements massifs des réfugiés rwandais et avec le soutien du pouvoir de Kinshasa aux ex-FAR et leur milices Interahamwe, elle s’est enracinée fortement et a commencé à produire dans le pays hôte des effets néfastes très inquiétants, surtout contre les communautés ciblées de tutsi.
Aujourd'hui le livre de Charles Onana vient de booster les atrocités en faisant croire au congolais que les histoires imaginaires racontées jusque-là par les ténors de l'idéologie génocidaire sont maintenant accréditées scientifiquement et historiquement prouvées. C’est un cercle vicieux. Les instigateurs fomentent les histoires, les donnent à Onana pour les écrire, puis par après, il est cité par ses fournisseurs comme une source indépendante à part. C’est ainsi que les statistiques fantaisistes avancés par les négationnistes du génocide du Rwanda sembles désormais trouver une source à l’appuis et servent de cheval de bataille aux adeptes de la sale idéologique. L’image même sur la couverture du livre est celui de rwandais contre qui, il incrimine aussi tant des choses. C’est remuer le doigt dans la plaie de ceux qui ont souffert du genocide, une humiliation qui reste à présent impunie. Pourquoi ?
On ne peut pas s'empêcher de dire qu'il y a une forte corrélation entre la publication du livre de Charles Onana et le massacre des Goma des membres de la secte terroriste de Maïmaï, survenu, le 30 août, par les forces de sécurité. Il va de soi que, le gouvernement de la RDC et tous ses médias dédiés à l’auteur de la bible de mensonge ne peuvent rien filtrer. Toutefois Kinshasa peine à expliquer le massacre de Goma. Dans un environnement où les langues ne peuvent pas se délier , le silence est d’or. Mais, depuis qu'il est sorti il y a eu une forte campagne selon laquelle tout Congolais devrait l'acheter et s’en est suivi des situations tumultueuses.
Pour les âmes avec peu, ou sans critiques, le livre légitime leurs prétentions, par des actions subversives. Ça bouillonne au sein des FARDC ou on veut se débarrasser des officiers de souche tutsi et Hema. Également, ça bouillonne au sein de leurs milices Maïmaï que le gouvernement a, désormais consacré à tort, des réservistes qui pensent qu’un dernier coup d’assaut va faire tomber Minembwe et, par voie de conséquence, tout le Haut Plateau. On les a même baptisés de très joli nom Wazalendo= patriotes, pour masquer l'aspect du terrorisme institutionnalisé qui est derrière.
C'est ainsi que les attaques contre les positions de M23 se sont multipliées pour trouver les prétexte d’exactions contre les personnes civiles issues de la communautés Hema, tutsi Banyamulenge et de vandalisation de leurs biens.
Notons qu'au Sud-Kivu, le général André commandant de la 12eme brigade déployée sur le Haut plateau tentait bravement de ramener la paix. Il y avait déjà une période d'accalmie relativement longue qui permettait d'amorcer les dialogues intercommunautaires. on en était au point ou on proposait aux déplacés de regagner leurs villages désertés pour les reconstruire. Mais vu que il faut accepter, avec réserve, les promesses des FARDC, l'ennemi dissimulé de Banyamulenge, il y avait encore d’hésitations; quand, tout à coup, les vagues d’agitation survenu à la suite de la vulgarisation du livre Holocauste au Congo : L'Omerta de la communauté internationale à Kinshasa ont viré à nouveau les indicateurs de sécurité au rouge. Les avancements des dialogues reculent. L'espoir de la paix s'est évadé. Les adeptes de Onana notamment Bitakwira et Naluvumbu, ont retrouvé le souffle pour relancer la campagne de stigmatisation et de diabolisation des communautés. Désormais, ils disposent d’un document à l'appui que, Bitakwira a même présenté devant le procureur pour faire valoir les discours de haine pour lesquels il était interpellé.
Les dialogues sont systématiquement sabotés par les FARDC. Ceux qui y prennent part sont assassinés. Il y a un mois, les forces burundaises déployées à Minembwe pour épauler les FARDC, avaient récupéré, par voie de négociation, les vaches des Banyamulenge pillées par les terroristes Maïmaï, mais un colonel de FARDC du nom de Rugabisha, aurait refusé qu’elles soient rendues à leur propriétaires. Le phénomène de d’enlèvement est redevenu troublant dans la plaine de la Ruzizi, toujours avec comme cible les membres d’une seule communauté, les mal aimés Banyamulenge. Déjà 4 fois après la visite de Onana à Kinshasa. Le camp de déplacés de Mikenge vient d'enregistrer 5 attaques successives des Maïmaï, tuant des personnes et important des vaches. Le pasteur Ruberwa Ntayoberwa qui venait de Mikarati où il s'était rendu pour le dialogue intercommunautaire pour la pacification vient d'être récemment assassiné, le 4 septembre 2023, et son corps n'est pas jusqu'à présent retrouvé. Les FARDC sont pointés du doigt dans cette affaire et surtout à l'actif du précité colonel.
Des sources concordantes affirment que, le Maïmaï qui est à la fois un mouvement terroriste militaro-politico-religieux, citent dans leur rite, certains passages du livre de Onana pour exacerber la haine et la colère contre les tutsi. C’est dans ce cadre qu’ils ont cherché à utiliser les forces de la MONUSCO dans le plan de déracinement de tutsi, faute d’y parvenir, ils s'érigent contre cette force onusienne, surtout que, Onana pointe la communauté internationale dans le titre de son livre “L'Omerta de la communauté internationale.”
Le livre Holocauste au Congo : L'Omerta de la communauté internationale, devrait non seulement être banni de toutes les librairies du monde mais aussi être proscrit du fait de son caractère toxique et diffamatoire contre une communauté. L'auteur devrait lui-même être traduit en justice pour les morts et les dégâts matériels consécutives à sa publication.
Paul Kabudogo Rugaba
Le 12 septembre 2023
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