Dans un communiqué rendu publique ce lundi 13/Septembre/2021 par le porte-parole de l’opération Sokola 2 le Capitaine Kasereka Dieudonné nous avons appris la mort de Mr. Sébastien Sebakanura Abato, ancien CPEA (chef de poste d'encadrement administratif) de Minembwe (paix à son âme), abattu par des inconnus selon le signataire du communiqué et jusqu’à ce jour, c’est la réalité.
Fort curieusement, ce n’est pas de la coutume de ce porte-parole de signer des notices nécrologies sur les Banyamulenge en général et moins encore sur les victimes des hommes en uniformes ; ces mafieux des forces dites républicaines et leurs sinistres acolytes ou collaborateurs des Mai-Mai.
Mr. Sébastien serait abattu, c’est vrai, par des personnes jusqu’ici non encore identifiées. Il serait tué par balles tirées à bout portant, tout près de chez lui et à moins de 100 mètres de la position des FARDC, cette armée de la 25ème heure qui n’a rien fait, ne fût-ce que pour éviter ce énième assassinat prémédité et ciblé. Histoire de réaffirmer que leur demander de neutraliser les assassins qui continuent d’endeuiller les Banyamulenge ne serait qu’une peine perdue ; matière que le major Kasereka n’a pas le temps de questionner dans une affaire criminelle avant de s’empresser de prendre position et de pointer du doigt. Dire ainsi n’est pas du tout fomentations, étant donné que les exemples sont innombrables. Actons ! Nous ne sommes plus dupes. Ne sommes-nous pas habitués ?
C’est donc à une étonnante et surprenante démarche que nous convie Kasereka si bien que des questions inondent nos caboches et taraudent nos consciences : Se serait-il en fin converti pour plaider cette fois-ci la cause de Banyamulenge, victimes de tous les abus ? Pourquoi ce militaire formé (si pas déformé pour désinformer), porte-parole (ou porte-mensonge) de l’opération Sokola 2 (nettoyage), une opération de très grande envergure mise à jour à l’époque du Kabilisme pour cirer l’Est de la RDC de ses multiples milices s’est-il précipité de culpabiliser les membres de la communauté de la victime, et donc les Banyamulenge ? Une réponse du berger à la bergère ? Autrement dit, finit l’enquête, l’assassin a été trouvé, il est connu. C’est sa communauté ? La logique est donc simple et n’est autre que celle de la fable de La Fontaine dans le loup et l'Agneau « Si ce n'est toi, c'est donc ton frère, c'est donc quelqu'un des tiens ». Autant dire, que Kasereka s’en régale, s’en réjouit, car il le sait bel et bien que personne ne va défier ses propos ni ne va lui demander de montrer ces tueurs.
Non et N-O-N, dit-on. Kasereka en connait assez et l’enquête si elle aura lieu, devra s’intéresser aussi aux individus qui, d’emblée s’évertuent à dérouter les enquêteurs. Cela n’a rien du professionnalisme, c’est du populisme médiatique de la part d’un homme en uniforme sensé être tenue à l’éthique et aux obligations déontologiques.
En bref, en un mot comme en milles, il s’agit simplement des tactiques des barbouzes entrainaient dans l’art de dévoiement des informations à fin d’empêcher les gens de fouiner ou de fouler leurs nez dans leurs ragots ou forfaitures. La fameuse maxime politique des Ottomans de *divide et impera* est à l’œuvre. Autrement dit, Il faut morceler les Banyamulenge en petites groupuscules à fin de mieux les mater et au besoin leurs faire une épuration ethnique à petit feu, un à un.
Tenez bien !
Nous, banyamulenge regrettons énormément la mort de nos fils et filles, qui ont perdu leurs vies dans cette guerre d’épuration ethnique que nous ont imposé les forces négatives et dont les FARDC n’ont pas pu éradiquer depuis des décennies. Si le geste de Kasereka est désormais de bonne foi, ce serait une première. Et s’il continue sur cette lancée, tous les banyamulenge seront satisfaits pour une fois et les choses devront désormais se passer normalement.
Pour rappel en 2019 Sébastien Abato a été rendu veuf par ces forces négatives sous les yeux et la barbe des FARDC. En effet, sa femme est morte avec deux autres, violentées et leurs organes génitaux mutilées par les Mai-Mai avant de clamser de suite de ces tortures lorsqu’elles se rendaient dans leurs champs situés à quelques kilomètres de leur village pour chercher de quoi nourrir leurs enfants. Nous n’avons pas encore de mémoire qui flanche pour ne pas nous rappeler que Sieur Kasereka n’a pas pris la peine de décrier cet acte macabre.
En conclusion disons que les Banyamulenge sont épris de la paix, ils sont demandeurs de la paix et rien que la paix. Le Congo est un grand pays, il y a de la place pour tout congolais, il est trop riche dans tous les aspects tant socio-culturel, agricole que minier. Il peut être la lanterne de toute l’Afrique, mais manque curieusement d’une armée digne de ce nom. Sans cette dernière, il n’y aura pas de sécurité sur son sol et cela va impacter même les pays voisins. Voilà pourquoi son armée ne peut plus continuer d'être commandée par des hordes racistes, mafieux et génocidaires. Ces groupes qui contrôlent le commandement de l’armée du pays commettent le génocide depuis 1996 à nos jours.
Congolais ouvrons les yeux et les bons !
Citoyen Lambda
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