Le président Félix Tshisekedi semble être dans une position de plus en plus précaire, alors qu'il navigue à travers les eaux troubles de la politique et de la diplomatie congolaise.
Après avoir abandonné l'EAC en raison de son soutien aux négociations pour une résolution pacifique avec le M23, Tshisekedi a opté pour la SADC dans l'espoir de déraciner les Tutsis et d'anéantir les M23 dans l'Est de la RDC. Malheureusement, sa diplomatie qu’il a baptisée d’active a été loin de donner les résultats escomptés. En réalité, l'envoi des troupes de la SADC, dirigées par les contingents sud-africains, n'a pas convaincu ces derniers de sacrifier leurs vies pour une cause pour laquelle le bénéficiaire de l'aide n'a manifestement aucune volonté de promouvoir l'unité des États.
Les dirigeants de l'EAC (Communauté de l'Afrique de l'Est) et de la SADC semblent converger vers un sentiment d'unité lors d'une commémoration à Kigali, mettant en lumière les efforts de réconciliation entre la RDC et le Rwanda. Une réflexion poignante émerge alors qu'un chef d'État de l'EAC aurait questionné le président sud-africain après la perte de vies parmi ses troupes dans l'est de la RDC : « Pourquoi devrions-nous perdre des vies alors que nous sommes contraints de cohabiter en harmonie ? » aurait-il déclaré. Il aurait ajouté que Tshisekedi semblait vouloir diviser les États et opposer les organisations régionales, alors même que leurs intérêts communs sont reconnus dans la charte de l'Union africaine.
Une confrontation animée aurait ensuite eu lieu entre certains chefs d'État de l'EAC et de la SADC, culminant en une décision de renforcer leur présence à Kigali pour commémorer le génocide de Tutsi au Rwanda de 1994. Une invitation aurait été adressée à Tshisekedi pour discuter franchement et discrètement de la situation. Les médias belges, tels que la RTBF, auraient presque relayé cette information, mettant l'accent sur la réconciliation entre la RDC et le Rwanda, un sujet d'intérêt tant pour l'EAC que pour la SADC. Cependant, une fuite d'information, alimentée par la pression de l'opinion publique congolaise sur la localisation de Tshisekedi, aurait contraint l'ambassade belge, sous la pression de la présidence congolaise, à corriger cette fuite.
À Kigali, les chefs d'État auraient délégué le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en présence de représentants européens, pour faire comprendre clairement à Tshisekedi que sa stratégie consistant à utiliser la SADC pour pacifier l'Est de la RDC, bien qu'audacieuse, ne résoudrait pas la situation. Au contraire, elle risquait de provoquer un conflit entre l'EAC et la SADC, allant à l'encontre de l'unité nationale prônée par l'UA, et ne ferait que créer des tensions entre les États. La pression internationale s'intensifie alors que des représentants européens et africains exhortent Tshisekedi à adopter une approche plus conciliante envers les rebelles du M23. Cependant, le refus persistant de Tshisekedi de négocier et son départ précipité pour des soins de santé en Europe montrent sa résistance à la pression extérieure.
La SADC considère désormais qu'il n'est plus nécessaire d'être en mission offensive contre les rebelles du M23. La solution militaire n'étant plus efficace, elle préconise un dialogue direct entre Tshisekedi et les rebelles. Malheureusement, Tshisekedi aurait une fois de plus rejeté cette approche, refusant toute négociation, avant de s'envoler précipitamment pour l'Europe pour des soins de santé, séjournant à Bruxelles. Le président sud-africain, avec ses homologues, aurait fermement fait savoir à Tshisekedi que s'il ne privilégiait pas la négociation avec les rebelles, aucune organisation, qu'il s'agisse de l'EAC, de la SADC ou de l'UA, n'interviendrait face à l'avancée des rebelles. Les États ne se diviseraient pas pour ses décisions diplomatiques, d'autant plus qu'il avait lui-même accueilli et hébergé les rebelles à Kinshasa.
Une délégation diplomatique des chefs d'État africains de toutes les organisations sous-régionales se rendrait alors à Kinshasa pour persuader Tshisekedi de négocier dans les jours à venir. Cette démarche serait qualifiée de pressante et de forte par Tshisekedi et ses proches, notamment Augustin Kabuya, car elle pourrait entraîner une ligue de tous les États africains contre Tshisekedi, qui n'a aujourd'hui presque aucun allié, le dernier étant le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s'est radicalisé.
La Belgique, soutenant cette démarche, enverrait son ministre des Affaires étrangères pour en discuter directement avec les principaux acteurs institutionnels de la RDC. Cela favoriserait un climat propice au dialogue avec les rebelles, une démarche qualifiée de menace et de danger international par l'UDPS, avertissant Kabila d'être l'instigateur de toutes ces démarches, car cela pourrait aboutir à un partage de pouvoir avec les rebelles ou à un coup de force soutenu par tous les États africains.
La situation sur le terrain en RDC se détériore alors que les troupes de la MONUSCO commencent à se retirer et que les rebelles du M23 gagnent du terrain. Les actions désespérées des forces gouvernementales congolaises, ainsi que les appels à l'aide de la population, indiquent un état de chaos et d'instabilité croissants. La MONUSCO, honteuse de son soutien à l'insoutenable, commence à retirer progressivement ses troupes de certaines positions et prédit la prochaine chute des villes de Sake et Goma aux mains des rebelles. Entre-temps, les FRDC et le Wazalendo, semblant être dans une phase d'agonie, tirent de manière désordonnée, tuant des civils et se livrant au pillage. La population dans les zones sous contrôle des FRDC et de leurs alliés (MONUSCO SADEC, Burundais, FDLR, Wazalendo) implore ouvertement le secours du M23, une situation qui irrite la France et l'ONU.
Quant à Bitakwira Justin, le petit Lucifer du Sud-Kivu, prenant conscience que la sorcellerie de sa grand-mère ne fonctionnait plus, aurait recommandé à son ami Félix Antoine de faire appel aux sorciers de chez lui avant de s'isoler personnellement. Ce qu'il aurait fait, comme en témoignent les images circulant sur les réseaux sociaux ou On voit le président de la RDC recevoir des fétiches pour lui protéger. Maintenant, Tchilombo ne sait plus sur quel pied danser. S'il avait la conscience d'un homme d'État digne, il aurait démissionné ou se serait pendu. Hier, il proférait des propos virulents à l'encontre de Paul Kagame ; aujourd'hui, il rampe en cachette la nuit pour se prosterner. Nous avons tout vu !
En somme, on remarque ouvertement l'isolement croissant de Tshisekedi et son incapacité à naviguer dans les complexités politiques et diplomatiques de la région. La référence à son recours à la sorcellerie comme une tentative désespérée de trouver une solution à ses problèmes personnels met en évidence l'ampleur de la crise à laquelle il est confronté. En fin de compte, Tshisekedi est condamné à l'échec, sauf s'il adopte une approche plus pragmatique et conciliante pour résoudre les conflits en RDC. Bref, Il est pris, ce lui qui croyait prendre.
Le 11 avril 2024
Paul KABUDOGO RUGABA
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