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Félix Tshisekedi et son armée des FARDC : Une Opération Couverte de Génocide à Minembwe ?

Paul KABUDOGO RUGABA

Les récents déploiements des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans le Haut-Plateau d’Itombwe par Félix Antoine Tshisekedi suscitent de nombreuses interrogations et indignations. Sous prétexte de rechercher le Mouvement du 23 Mars (M23), qu’ils prétendent être caché dans cette région reculée, les actions de l’armée cachent une réalité plus sombre : une campagne visant à persécuter et exterminer les populations civiles Banyamulenge.

Il faut rappeler une chose essentielle : le M23 ne se cache pas. Contrairement à l’image qu’on tente de véhiculer, ce mouvement avance avec détermination. Aujourd’hui, il est présent à Minova, à Sake, et se rapproche inexorablement de Goma. Pourtant, au lieu de concentrer leurs efforts dans ces zones stratégiques, les FARDC préfèrent se rendre à Minembwe, une région habitée par des civils vulnérables, désarmés, et coupés du reste du monde. Cette incohérence ne peut être qu’intentionnelle : il ne s’agit pas de rechercher le M23, mais de cibler une communauté spécifique : les Banaymulenge.

Si Félix Tshisekedi voulait réellement affronter le M23, il sait pertinemment où le trouver. Le chemin est clair. Avant d’atteindre Minembwe, les M23 auront successivement passé par  : Katana, Kavumu, Bukavu, Nyangezi, Kaziba, Kamanyola, Luvungi, Sange, Uvira, Makobola, Swima, Mboko, Baraka, Fizi. À chaque étape, la progression du M23 sera visible et documentée. Pourtant, l’armée détourne son attention des véritables fronts pour se livrer à des opérations douteuses à Minembwe, loin des lignes de combat réelles.

L’histoire récente du Congo est jalonnée de violences ethniques, et les actes actuels des FARDC rappellent les pages les plus sombres de notre passé. La présence militaire à Minembwe, sous couvert de traquer des rebelles inexistants, n’a d’autre objectif que de s’attaquer aux Banyamulenge, une communauté déjà marginalisée et persécutée. Ces civils, dont le seul "crime" est leur identité, subissent une violence systématique qui devait bien être qualifiée de génocide.

Comment justifier que des ressources militaires soient gaspillées à traquer un ennemi imaginaire alors que le pays est en flammes ailleurs ? La réponse est simple et glaçante : il ne s’agit pas d’une erreur stratégique, mais d’une volonté politique de punir une communauté, de l’effacer, et d’envoyer un message clair à d’autres minorités ethniques.

Nous devons nous lever contre cette mascarade. L’histoire nous jugera si nous restons silencieux face à ces atrocités. La communauté internationale doit ouvrir les yeux sur ce qui se passe à Minembwe. Il ne s’agit pas d’une opération militaire contre des rebelles, mais d’une tentative délibérée d’extermination ethnique.

Félix Antoine Tshisekedi et les FARDC doivent cesser leurs simulacres et rendre des comptes pour les crimes commis contre les civils. Tuer des innocents en raison de leur appartenance ethnique est non seulement immoral, mais c’est aussi une violation flagrante des droits humains et des conventions internationales.

Les Hauts-Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira ne sont pas le refuge du M23, mais, depuis 8 ans, ils sont devenu le théâtre des massacres accélérés et à répétition. Il est temps d’agir.

 

Le 23 janvier 2025

Paul Kabudogo Rugaba

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