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Paul KABUDOGO RUGABA

Dénonciation des exactions des FARDC contre la communauté Banyamulenge :


Un nouvel incident dramatique plonge une fois de plus la communauté Banyamulenge dans un climat de peur et d'angoisse. Ce dimanche 27 octobre 2024, dans l’après-midi, un acte de violence s’est produit à Minembwe au sein de la brigade des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Des coups de feu ont éclaté lorsqu’un officier, un major, a tiré sur un camarade, le tuant sur le coup. À la suite de cet incident, une panique s’est emparée de la base. Des soldats, manifestant une colère croissante, ont pointé leurs fusils non seulement vers leurs propres rangs, mais aussi vers les villages voisins peuplés de civils innocents.

Cet acte de violence gratuite n’a pas encore livré tous ses détails. Toutefois, les informations recueillies révèlent que plusieurs têtes de bétail ont été abattues par les militaires, causant des pertes de ressources essentielles pour les villageois. Ce bétail, pour la plupart appartenant à des familles Banyamulenge, représente une source de subsistance et de stabilité économique pour une population déjà vulnérable.

Les actions de la brigade déployée à Minembwe montrent clairement une intention bien éloignée de la mission de sécurisation de la population civile. Les arrestations arbitraires, les saisies de biens de valeur comme les téléphones portables, et les actes d'intimidation se multiplient. Chaque rencontre entre soldats et civils Banyamulenge s’accompagne d'insultes et de menaces, les soldats qualifiant les habitants d'« ennemis du pays » – des paroles qui ne visent qu'à attiser les divisions et à semer davantage la peur.

Un exemple récent témoigne du mépris des soldats pour les droits des Banyamulenge : un vieil homme a été arrêté et enfermé dans un conteneur sous le prétexte que ses vaches auraient avalé un drone, une accusation manifestement absurde. Cet incident rappelle tristement la fable de La Fontaine, "La raison du plus fort est toujours la meilleure" : si l’innocence de la victime est indéniable, on invoque n’importe quel prétexte pour la punir et lui imposer une autorité abusive.

Face à cette série d'exactions, la société civile n’a cessé de dénoncer ces injustices, implorant la hiérarchie militaire d’agir pour protéger les civils. Pourtant, les appels au secours restent ignorés, plongeant la communauté Banyamulenge dans un sentiment d’abandon et d’impuissance. Le silence de la hiérarchie militaire face à ces abus constitue une forme de complicité qui ne fait qu’aggraver la situation, soulignant l'urgence d'une action immédiate pour mettre fin à ces dérives inhumaines.

Il est temps que les autorités compétentes assument leurs responsabilités et mettent fin à ces pratiques inacceptables, qui violent non seulement les droits fondamentaux des Banyamulenge, mais sapent également la mission première des FARDC : assurer la sécurité et la paix pour tous les citoyens sans distinction.


Le 27 octobre 2024

Paul Kabudogo Rugaba

 

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