La société civile des Hauts Plateaux d’Itombwe lance un appel pressant à l’opinion nationale et internationale pour dénoncer les graves menaces pesant sur la communauté Banyamulenge. Ces menaces, provenant de diverses forces armées, mettent en péril la vie et l’avenir de cette communauté essentiellement localisée dans cette région.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en collaboration avec des groupes armés tels que les FDLR, leur faction CNRD, les Mai-Mai rebaptisés Wazalendo, ainsi que les forces burundaises, continuent de déployer leurs éléments dans les Hauts Plateaux. Ce déploiement suscite des inquiétudes croissantes pour plusieurs raisons :
Un espoir de paix brisé
Après des efforts répétés des ambassadeurs de la paix, la région commençait à observer une lueur d’apaisement. La population, autrefois contrainte à un déplacement incessant, entrevoyait une reprise timide de la vie normale. Toutefois, la présence simultanée de ces forces hostiles fait renaître les craintes d’un nouvel épisode de violence, compromettant tout espoir de stabilité.
FDLR et CNRD : une haine historique contre les Tutsi
Les FDLR et leur faction CNRD, tristement célèbres pour leur animosité envers les Tutsi – groupe ethnique auquel appartiennent les Banyamulenge – aggravent la situation. Leur arrivée en RDC a marqué le début de vagues sanglantes de massacres et d’expulsions des Tutsi. Leur déploiement actuel dans les Hauts Plateaux est un signal alarmant qui réveille les sombres souvenirs du passé.
Les Wazalendo : un groupe radicalisé et barbare
Les Wazalendo, bien connus pour leurs discours, chants et slogans appelant à l’extermination des Banyamulenge, n’ont jamais dissimulé leurs intentions génocidaires. À leurs pratiques barbares de pillages, viols, tortures et meurtres, ils ont récemment ajouté une habitude inhumaine : l’anthropophagie. Leur renforcement par des alliés extérieurs présage une escalade dramatique des violences.
Forces burundaises : une complicité avérée
Les forces burundaises, déjà accusées d’exactions contre les Tutsi au Nord-Kivu, ont manifesté un penchant anti-Tutsi inquiétant. Leur implication dans les Hauts Plateaux renforce les soupçons d’une coalition visant à déstabiliser et à anéantir les Banyamulenge.
FARDC : une armée complice
Depuis 2017, les FARDC ont démontré leur hostilité envers les Banyamulenge, multipliant les persécutions contre cette communauté. Plus inquiétant encore, elles apportent un soutien ouvert aux Wazalendo, qu’elles qualifient de « forces réservistes » ou de « renforts », confirmant leur implication dans des actes de violence et de terreur.
Ces forces hostiles, désormais regroupées et déployées dans le fief des Banyamulenge, soulèvent une question cruciale : pour quelles raisons ? Ces manœuvres stratégiques, couplées à des réunions suspectes et à des déploiements autour des villages Banyamulenge, laissent entrevoir des intentions funestes.
Conclusion et appel à l’action
La société civile des Hauts Plateaux d’Itombwe exhorte la communauté internationale, les Nations Unies, les organisations de défense des droits humains et les partenaires bilatéraux à intervenir d’urgence pour :
Enquêter sur les activités suspectes de ces forces armées ;
Protéger les Banyamulenge contre une menace de génocide imminente ;
Exiger le retrait immédiat de ces groupes armés de la région.
Le silence face à cette situation serait complice d’un drame humanitaire prévisible. Les Banyamulenge, déjà victimes d’un long cycle de violence et de persécution, ne peuvent être abandonnés à leur sort. Il est impératif d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Le 23 novembre 2024
Paul Kabudogo Rugaba
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